Un client qui vient d’être assigné nous saisit sur une question de droit des biens (oui nous faisons aussi du droit des biens…) et nous comprenons immédiatement qu’il s’agit plus d’une difficulté de voisinage qu’une difficulté réelle de droit des biens.
En cette matière, nous le disons souvent à nos clients, il vaut mieux un accord qui tente de régler les réels rancœurs et qui résout le conflit dans le long terme qu’un pugilat d’égos tombé sur le terrain judiciaire.
Nous proposons donc une médiation, une vraie médiation. Pas une médiation procédurale, ou les parties, (souvent celle qui assigne), se contentent de prouver une bonne foi hasardeuse en soutenant « j’ai tout tenté » mais en réalité une réelle rencontre entre gens qui pour la première fois se parleraient au lieu de s’invectiver, qui tenteraient de se comprendre et non de s’opposer de façon systématique. Il ne s’agissait pas de renoncer à ses positions mais de les envisager mutuellement afin de trouver de réelles solutions.
En réaction : On nous rit au nez… Fort bien ! Nous concluons et plaidons devant le Tribunal.
Quelques mois plus tard, la Juridiction suit notre argumentation et nous faisons débouter nos adversaires de toutes leurs prétentions.
Notre client sort victorieux mais la situation de voisinage conflictuelle a-t-elle avancée ? Non et c’est bien dommage pour les clients des deux côtés.